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S’enfuir et descendre rapidement  / 9

 

Conclusion

 

Face à une aérologie qui dégénère, nos capacités de fuite sont limitées. Il est primordial de prendre ses précautions, d’anticiper et de ne pas surestimer ses capacités et celles de son aile. Mais il serait prétentieux, si vous volez en thermique, de déclarer que jamais, au grand jamais, vous ne vous ferez surprendre par l’aérologie. Un pilote prévoyant doit donc travailler ces techniques pour s’échapper d’une zone dangereuse face à un vent fort et turbulent. Il doit également s’assurer qu’il peut réaliser des manœuvres à fort taux de chute avec son matériel.

Même si, prudent comme vous êtes, vous n’en aurez sûrement jamais besoin, le simple fait de savoir que vous êtes capable de le faire, vous permettra de voler plus sereinement.

 

Voici deux petits tableaux qui résument les avantages et les inconvénients de chaque technique.

 

Les techniques pour s’enfuir

NOM Taux de chute Difficulté Avantages Inconvénients
Pilotage aux arrières normal 1/5 Tenir la voile sans freiner Vitesse moyenne. Faible taux de chute.
Accélérateur et pilotage aux arrières 1,2 à 2 m/s 2/5 Meilleure vitesse Faible taux de chute. Voile plus fragile.
Les petites oreilles 2 à 3 m/s 2/5 Dégrade un peu le taux de chute Commandes inutilisables. Voile peu stable. Voile plus lente.
Les B extérieurs 3 à 6 m/s 2/5 Dégrade le taux de chute. Alternative aux grandes oreilles. Commandes inutilisables. Voile plus lente.
La petite frontale 3 à 6 m/s 3/5 Dégrade le taux de chute. Alternative aux grandes oreilles. Commandes inutilisables. Voile peu stable. Voile plus lente.
Les grandes oreilles et accélérateur 3 à 6 m/s 3/5 Dégrade le taux de chute. Voile très stable sur le tangage. Commandes inutilisables. Voile peu stable. Vivacité en roulis. Voile plus lente.

 

 

Les techniques pour descendre

NOM de la technique Taux de chute Difficulté g Avantages Inconvénients
B, Crevette 4 à 8 m/s 2/5 1g Pas de force centrifuge Voile peu résistante à la turbulence. Faible taux de chute.
Décrochage 4 à 8 m/s 5/5 1g Pas de force centrifuge Difficile et risqué. Nécessite un entraînement. Faible taux de chute.
360 engagé 12 à 20 m/s 2/5 3 à 5 g Assez bon taux de chute Force centrifuge maximum
360 avec drag chute 15 à 25 m/s 2/5 2 à 4 g Bon taux de chute. Force centrifuge réduite Manipulations délicates.
360 avec fermeture extérieure 14 à 23 m/s 4/5 2,5 à 4 g Très bon taux de chute, force centrifuge réduite Endommage la voile et sollicite beaucoup les suspentes. Non recommandé par les constructeurs. Assez difficile
Autorotation 14 à 23 m/s 2/5 2,5 à 4 g Très bon taux de chute, force centrifuge réduite. Facile. Endommage la voile et sollicite beaucoup les suspentes.
360 aux grandes oreilles 15 à 25 m/s 3/5 2,5 à 4 g Meilleur taux de chute. Force centrifuge réduite. Facile. Endommage la voile et sollicite beaucoup les suspentes. Non recommandé par les constructeurs.
360 aux B extérieurs 15 à 25 m/s 3/5 2,5 à 4 g Meilleur taux de chute. Force centrifuge réduite. Facile. Endommage la voile et sollicite beaucoup les suspentes. Non recommandé par les constructeurs.

 

S’il faut avancer, le pilotage aux arrières est redoutable d’efficacité. Combiné à l’accélérateur, c’est la meilleure technique pour pénétrer face au vent.

S’il faut avancer et descendre un peu, faire les grandes oreilles et accélérer me semble la meilleure technique.  Cela permet de descendre un peu, tout en avançant, en conservant une voile solide, capable d’affronter une aérologie turbulente. Avec certaines ailes les B extérieurs peuvent être une alternative intéressante.

S’il faut descendre vite, les 360 aux grandes oreilles ou aux B extérieurs me semble le meilleur compromis même si elle n’est pas conseillée par les constructeurs ni testée lors des homologations.

 

 

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